Un peu d’Histoire…
Omonville tire son nom d’Asmund ou Osmond, vieux nom scandinave, répandu tant en Angleterre qu’en Normandie, est déjà cité dans une charte de 1095.
Quant à Rogue, on retrouve mention d’un Philippe de Rogue dans le livre des fiefs de Philippe Auguste , c’est-à-dire fin du XIIème siècle.
En 1261, Omonville le Rogue existait déjà sous ce nom
En 1420, Henri V, roi d’Angleterre, donna les fiefs d’Omonville la Rogue et d’Orglandes
A Jean Robessart, chevalier anglais ; ensuite le Clos du Cotentin fut libéré et les anglais ayant regagné leur pays, le fief d’Omonville revint aux Français.
Le bourg d’Omonville la Rogue, situé sur le CD 45, route côtière qui relie Cherbourg au cap de la Hague, s’étire au creux d’un vallon. Ses nombreuses petites rues et ruelles, sont bordées de solides maisons de granit, souvent couvertes en pierre (schiste). Un ruisseau, la Vallace serpente au milieu du village avant de rejoindre la mer, près du port, côtoyant au passage le Camping Municipal du Hâble.
Au cœur de ce village, s’élève une église gothique du XIII ème siècle, dédiée à Saint Jean Baptiste, patron de la paroisse. Le chœur s’ouvre, au nord, sur une chapelle que fit construire, en 1667, le seigneur du Tourp, pour servir de sépulture à sa famille.
Près de l’église, se trouve un manoir Louis XIII. Cette propriété appartint à la même famille, par succession ou mariage, de 1536 à 1970. En 1723, la fille du seigneur d’Omonville épousa un écuyer, seigneur de la Bellegarde, depuis ce manoir est connu sous le nom de « « la Bellegarde »
Autre manoir Louis XIII, situé à 2 kms environ au dessus du bourg (sur le CD45) celui du Tourp, resté également dans la même famille jusqu’en 1975. Construit dans la première moitié du XVII, il renferme une chapelle et un pigeonnier. Il est la propriété du Conservatoire du Littoral et a été restauré par la Communauté de Communes de la Hague, pour devenir un Espace culturel et muséographique.
Près de là, un plateau couvert de landes permet de jouir d’un point de vue et d’un panorama magnifique sur le pays et sur la mer.
Entre le Tourp et le bourg, une carrière de granit « la Pierre d’Omonville « est en pleine activité. Au printemps, la partie non encore exploitée est recouverte, comme les vallons environnants, par l’or des ajoncs(ou piquets) auquel s’ajoutent le mauve des bruyères en été, et le roux des fougères à l’automne. Les haies d’épines et d’aubépines forment un rideau blanc au pied duquel s’épanouissent primevères et violettes ; avec la mer en toile de fond.
Omonville la Rogue mérite vraiment une visite.
Avec discipline et discrétion, les nouvelles habitations se sont intégrées dans le paysage, et le modernisme intérieur n’offense pas le regard.. Les fermes encore en exploitation sont bien présentes, mais ne se découvrent qu’au hasard de nombreuses promenades lesquelles conduisent bien souvent vers le Hâble, nom donné, dans la Hague, au havre ou port.
Celui d’Omonville la Rogue est un des plus beaux et des plus anciens de la région. Il existait déjà en 1026. Une voie romaine le reliait à Portbail. Dominé par un fort datant du début du XV siècle, il est un rendez-vous de nombreux plaisanciers . S’y trouvent aussi des bateaux de pêche, celle-ci restant une activité locale.
Les industries de la région ont permis le maintien au pays de la population, avec une vie associative très développée.
Omonville la Rogue est un village de France, ou il fait bon vivre.